Suite au téléfim puis au débat diffusé hier soir sur France -qui m'ont retournés une fois de plus- j'avais envie de remonter ce texte... Je l'avais publié en novembre 2015.
C'était il y a des
années mais j'ai toujours cette impression que c'était hier.
Les années passent, j'ai appris à ranger tout ça dans un coin de
ma tête et à ne plus y penser, ça n'empêche que les stigmates
sont là et je les affronte tous les jours.
Il a
quelque temps une maman a publié à un livre à propos du
harcèlement scolaire qui lui a volé sa fille. Tout ça a fait
remonter à la surface de tristes souvenirs de mon passé.
Je me demande toujours ce
que serait ma vie aujourd'hui si je n'avais pas subi de harcèlement
scolaire ? Serais-je plus joyeuse ? Ferais-je plus facile
confiance aux gens ? Aurais-je terminée mes études ?
Aurais-je un métier que j'aime ?
On parle souvent dans les
médias de ceux qui décident d'arrêter leur souffrance en se
suicidant, on parle plus rarement des autres : de ceux
qui comme moi ont survécu mais à quel prix, de ceux qui
auront en partie leur vie gâchée parce que c'est un
traumatisme que l'on porte en soit à vie.
C'était il y a 20 ans.
Par moment j'oublie et puis les souvenirs reviennent sans dire un mot
tout en me poignardant d'une douleur sourde.
C'était il y a 20 ans et
quand j'en parle j'ai toujours les larmes aux yeux.
Ma vie actuelle me plaît,
je suis épanouie dans ma vie de maman au foyer. J'ai une petite
fille adorable, un amoureux presque parfait, un joli appartement. Je
n'ai pas à me plaindre. Je l'aime ma vie, mais beaucoup de choses
restent douloureuses et j'aimerais tant que tout ça se taise à
jamais pour que je puisse vivre pleinement.
Souvent les gens nous
jugent, je prends souvent des réflexions dans la tronche parce que
je suis maman au foyer alors que ma fille est scolarisée. Mais
finalement on ne m'a jamais demandé le pourquoi du comment.
Pourquoi est-ce que c'est chez moi que je me sens le mieux ?
Pourquoi je suis une angoissée de la vie ? Pourquoi le moindre
changement me panique?....
Je ne cherche pas la
pitié. Je ne cherche pas à ce que l'on me plaigne. J'aimerais
juste que les gens se rendent compte comment le harcèlement scolaire
(mais aussi tous les harcèlement) peut pour détruire à jamais de
l'intérieur.
Du plus loin que je m'en
souvienne les autres enfants m'ont toujours embêté, pourquoi je ne
sais pas. Peut-être parce que j'ai toujours été une petite chose
timide et réservée. J'ai toujours été la cible parfaite.
Mon première souvenir de
harcèlement remonte à la maternelle, alors bien entendu à l'époque
c'est pas bien méchant. N'empêche ça reste mon unique souvenir
de l'école maternelle, c'est pour vous dire combien cela m'a
marqué. Je devais être en moyenne section je portais un manteau
blanc en poil. Une grande m'embêtait à la récréation en me
bousculant et en me disant que je ressemblais à un mouton. On dit
les enfants pures, moi je peux vous dire que ça peut être de
cruels petits merdeux.
L'école primaire n'a pas
non plus été une partie de plaisir. D'ailleurs je n'ai jamais aimé
l'école. Je n'étais pas vraiment harcelée mais j'étais déjà
victime de violence et d'insultes alors que je vivais ma vie et
n'embêtait personne. Je n'ai jamais vraiment compris cette violence
gratuite.
C'était en CM2 pour
certains cours, on changeait de classe et de maître pour nous
préparer au collège. A un des cours, je me retrouvai assise au fond
de la classe, à côté d’un redoublant déjà bien grand et
costaud qui n’hésitait pas à me malmener à la moindre occasion.
Il avait besoin d’une feuille pour écrire ? Il me pinçait. Il
avait besoin d’une cartouche d’encre ? Il me pinçait. Je ne l’ai
jamais raconté à personne. Pourquoi, je ne sais pas. Peut-être
parce que c’était seulement occasionnel, alors je passais à autre
chose. J'ai pendant longtemps mis cela de côté, ça m'est revenu
comme un boomerang des années après.
Enfant je n'ai jamais
pensé à me défendre, ce n'était pas dans mon tempérament.
C'était l'époque où
pour quasiment tout le monde il y avait du bon pour un gamin à se
faire violenter car ça lui forgeait le caractère...on va dire
ça...oui ça le forge mais dans le mauvais sens du terme. Je vivais
la peur au ventre.
L'été précédant mon
entrée en sixième, lors d'un séjour d'une semaine en colonie de
vacances un des copains avec lesquels je traînais m'avait prédit
que mon année de sixième serait un calvaire. Des années après je
me souviens encore parfaitement de la scène. Je ne comprenais
pourquoi il me disait ça, à l'époque je lui ai ri au né. Comment
a-t-il su que j'allais subir une année de violences morales,
physiques, d'humiliations et que PERSONNE, absolument personne
ne ferait rien.
Pourtant il avait vu
juste. Il avait bien deviné, il avait compris que l’année qui
allait arriver serait un enfer pour moi. En sixième, les brimades
sont devenues quotidiennes à cause de deux filles qui ont fait de
moi leur bouc émissaire. C’était en 1995. Le harcèlement
scolaire était un sujet plus que tabou et personne n’en parlait.
Cette année-là, je ne pourrai jamais l’oublier. Elle me
hante encore aujourd’hui, 20 ans après et jusqu'à ma mort j'en
porterais les stigmates.
Vous voyez avec mes yeux
d'adultes, je pourrais presque pardonner aux enfants qui m'ont
harcelé (enfin presque hein...je pense qu'à 11/12 ans on sait très
bien ce qu'on fait et j'ai beau ne pas être rancunière j'espère
qu'un jour le karma fera sont boulot et punira ces pestes !)
mais je ne pardonnerais jamais à ces adultes qui étaient au
courant et qui n'ont rien fait pour m'aider.
Je ne comprends toujours
pas comment les adultes ont pu laisser les élèves de ma classe me
maltraiter et fermer les yeux. Je reste sidérée qu'aujourd'hui ce
soit toujours d'actualité.
Cette année m’a
détruite à jamais : elle a anéanti mon estime de moi, elle m’a
enlevé une grande partie de ma joie de vivre et m’a donné plus
d’une fois l’envie de mourir pour que tout s’arrête.
Je ne saurai jamais ce
que j’ai pu faire de mal..RIEN, justement c'est bien ça le
problème. J’étais juste petite, timide et sans défense, bref…
la cible idéale. Si au début mes bourreaux étaient un duo
d’adolescentes, très vite toute la classe s’est prise au jeu.
J’étais seule contre tous à subir de la méchanceté et de la
violence gratuite. Ça a débuté par des moqueries, puis des
insultes. Ensuite les coups et les humiliations ont fait partie de
mon quotidien. Tout était bon pour me faire mal, pour faire
pleurer, pour faire rire les autres. Personne ne voyait rien,
personne ne voulait rien voir. J’étais seule, sans amis, isolée
et sans défense.
J'ai souvent cette image
qui me revient en tête, c'était à la fin d'une heure de
mathématique et je n'en pouvais plus de la situation. Les larmes aux
yeux j'ai décidé d'aller en parler après le cours au professeur de
mathématiques. Il a écouté. Il aurait pu faire quelque chose mais
il n'a jamais rien fait, lui l'adulte, rien. Je suis restée seule
avec ma détresse.
Certains professeurs
ont même cautionnaient la situation, c'est le cas du professeur
d'EPS. Lors des séances d’athlétisme je recevais des coups dans
le tendon d’Achille de la part des histoires histoire que je cours
ma . A l'époque je n'aimais déjà pas le sport mais vous imaginez
bien que dans de telles conditions je n'avais pas la moindre envie
d'en faire. Le professeur fermait les yeux, j'avais de mauvaises
notes et des appréciations désobligeantes de sa part. Quand j'ai
relu un jour mes bulletins de notes de sixième je n'en suis pas
revenue.
Mais vous savez le pire
dans l'histoire ? Le chef d’établissement et mes professeurs
étaient parfaitement au courant de ma situation mais personne n’a
rien fait, personne n’a bougé le petit doigt.
Pendant une année on m'a
bousculé, frappé, insulté, humilié de toutes les façons
possibles. J'ai eu le droit à ma petite chanson sur l'air de la
chanson principale d'Aladdin, on m'a baissé la jupe au milieu de la
cours de récréations, on me tenait à l'écart...
Je n'ai jamais gardé
tout ça pour moi, j'en avais parlé à ma mère. Elle a commencé
par engueuler les gamins qui m'emmerdaient mais bien sûr ils s'en
fichaient et en plus les parents soutenaient le comportement de leur
gosses. Elle est allée voir le principal, il y a eu des lettres
recommandées mais personne dans mon collège n'a rien fait.
PERSONNE.
Pire en 5 ème on m'a
remis dans la même classe, avec les mêmes élèves... A partir de
cette année là j'ai juste essayé de me fondre dans la masse
pour qu'on m'oublie et pour qu'on m'accepte.
Depuis ce jour je ne
cesse finalement de m'excuser d'exister. Dimanche un ami en me
parlant de la chienne adopté il a peu par ma mère m'a dit qu'elle
me faisait penser à moi. J'ai eu une pause. Et je lui ai répondu
« oui elle semble
toujours s'excuser d'exister ». Oui 20 ans ont passé
et j'ai toujours cette peur intense de gêner, d'être un boulet,
d'être de trop parce que lorsque j'avais 11 ans pendant une année
scolaire entière on m'a donné cette impression que je n'aurais
jamais dû exister.
Je n’ai jamais rien
fait pour que les autres m’agressent et me détestent. Je crois
que c’est ça le plus dur. Je demandais juste une chose : avoir des
amis. Je n’ai eu que des bourreaux et des spectateurs qui se
complaisaient de la situation. Il y avait aussi les autres qui
ne disaient rien par peur de devenir à leur tour des victimes.
J’aurais pu me défendre mais ce n’était pas ma nature (du
moins à l'époque) Et j’imagine que si j’avais fini par
assommer quelqu’un ça serait retourné contre moi.
Les insomnies ont
débuté: j'étais tellement terrorisée à l'idée de retourner
en cours le lendemain que je n'en dormais plus. Comment dormir
sereinement lorsqu'on a une boule d'angoisse au ventre ? Le
dimanche, plus les heures passaient, plus la peur du retour en cours
me rendait malade parce que c'était synonyme d' une nouvelle semaine
dans la bouche de l'enfer. Les insomnies sont restées pendant des
années, les angoisses noctures aussi. Encore aujourd'hui il
m'arrive le dimanche soir de ressentir cette boule d'angoisse qui
grandit en moi au fil des heures pourtant le lundi ce n'est pas moi
qui vais à l'école.
Ma mère a fini par
m’inscrire à la boxe afin que j’apprenne à me défendre. Elle
avait même prévenu le principal du collège qu’elle m’avait
promis 100 francs pour le premier gamin que j’assommerais Je
n’aimais pas la boxe. Je ne voulais pas en faire. Je n’aimais
pas le sport. Je ne voulais taper sur personne. Je voulais juste être
tranquille. Je voulais juste avoir quelques amis. Je ne demandais
pas la lune.
Un jour, dans le cadre
d'un cours de Sciences de la Vie et de la Terre, j’ai amené un
poisson mort au collège. Ce jour-là, j’ai menti à ma mère
en lui disant que j’avais frappé un de ses sales gosses qui me
harcelaient avec. Je ne sais pas pourquoi j’ai menti...peut-être
parce que j’aurais aimé avoir le courage de la faire, plutôt
que de baisser la tête et de regarder par terre en subissant une
énième violence. Peut-être parce que j’avais honte de ne pas
être capable de me défendre. Peut-être parce que je voulais
qu’elle soit fière de moi parce que j'avais l'impression d'être
un boulet. Je crois d'ailleurs que je n'ai jamais dit la vérité à
ma mère depuis tout ce temps.
L’année s’est
terminée. J’y ai survécu, mais à quel prix ? J’avais
d’excellentes notes mais il ne me restait plus que ça. Plus j’en
bavais, meilleures étaient mes notes et je crois que les autres m'en
voulaient encore plus.
Je me disais que l’année
de cinquième serait meilleure, que je serais dans une autre classe.
Mais non, je l’ai passée avec les mêmes élèves, les mêmes
bourreaux. Je me suis faite plus petite qu’une souris en
attendant que l'année passe. Les années ont passé ; même si
je ne subissais plus de harcèlement j’ai toujours été celle
qu’on embête, celle à qui on fait des méchancetés de temps à
autres juste pour s’amuser. J'étais bien contente de partir enfin
du collège.
En seconde, je pensais
naïvement que tout changerait. Mais une fois de plus je me suis
fait marcher sur les pieds. Les autres n’étaient pas méchants
avec moi mais je recevais quand même de temps à autre des
réflexions pas très agréables. Ça m’énervait car je ne
parvenais pas à répondre alors que je voulais. Je bouillais sur
place. En toute fin d’année je suis enfin parvenue à répliquer à
une énième pique qui n’était drôle que pour eux, c'était
une petite victoire et un soulagement.
J’ai commencé à avoir
de la répartie en première et à ne plus avoir peur des autres.
J’ai compris aussi qu’il fallait bluffer, faire croire à l’autre
que s’il songeait un instant à me chercher, il recevrait
cordialement mon gauche dans sa figure. Je n'avais même plus peur
d'avoir mal ou de recevoir un coups. La même année j'ai
développé une dépression profonde couplée à de l'anorexie...
J’ai appris bien plus
tard l'expression pour décrire ce que j’ai subi durant mon année
de sixième (et tout au long de ma scolarité avec plus ou moins
d'intensité) : « harcèlement scolaire ». À cette époque,
le terme était tabou. On a commencé à en parler récemment
en essayant d’ailleurs d’accuser Internet et les réseaux
sociaux. Mais non, en 1995 je peux vous dire que ça existait
déjà. Je peux vous dire que cette année-là a gâché mon
adolescence et le début de ma vie d’adulte et me fragilise encore.
Encore aujourd'hui des enfants et des jeunes adultes souffrent chaque
jour de cette situation et c'est intolérable. Combien
d'enfants ou de jeunes adultes souffrent en silence ? Combien
d'enfants ou de jeunes adultes préfèrent mourir que de supporter un
jour de plus de se faire harceler ?
J’ai eu la chance à
mon époque qu’Internet et le téléphone portable n’existent pas
: le harcèlement restait à l’école. On ne pouvait pas
m’atteindre chez moi. Ce qui n’est malheureusement plus le cas
maintenant.
Le harcèlement ne
forge pas le caractère, ça le détruit
Être frappée,
humiliée, insultée, ça ne m’a pas endurcie, au contraire :
À court terme, le
harcèlement provoque des troubles du métabolisme et du
comportement ainsi qu’un isolement relationnel.
À moyen terme
apparaissent des troubles anxio-dépressifs et l’échec scolaire.
À long terme, on
observe des troubles de la socialisation et des troubles
psychiatriques.
Si les adultes avaient
agi à l’époque, je me dis que je n’aurais pas été si
abîmée. En attendant, c’est moi qui en ai payé la note
entre une anxiété généralisée, une estime de moi plus que
pourrie, une dépression profonde, une peur de l’échec qui m’a
paralysée pendant longtemps (encore maintenant elle est là dans un
petit coin) une petite phobie sociale qui persiste et des troubles du
comportement alimentaire.
Je n’aime pas les « si
», car malgré la douleur j’accepte pleinement mon passé,
mais ça ne m’empêche pas de me dire parfois que si je n’avais
pas subi de harcèlement scolaire, je ne serais pas un loup
solitaire, j’aurais confiance en moi, je n’aurais pas cette
impression quasi-permanente d’être de trop, je ne me serais jamais
auto-mutilée, j’aurais pu faire de brillantes études car
malheureusement la dépression et l’anorexie ont gâché mes études
supérieures, que je n’ai pas pu valider. On m'encourage parfois à
les reprendre mais la peur de l'échec reste et je n'ai pas envie une
fois de plus de devoir tout arrêter en cours de route, ça serait la
fois de trop, je ne le supporterais pas.
Pendant des années, je
me suis sentie vide : il y avait un trou béant en moi que je
n’arrivais à reboucher. Il y a fallu que je devienne maman pour
que ce trou noir se rebouche.
Aujourd’hui, je vais
mieux mais tout est loin d’être réglé. Ma dépression est
guérie, je peux dire merci à ma fille chérie qui m’a enfin
redonné goût à la vie mais je reste malgré tout fragile et j'ai
toujours cette peur au ventre que cette fichue dépression revienne
et m'avale tout crue.
L’anorexie est plus ou
moins en rémission : j'ai un poids normal alors tout le monde
pense que je suis guérie mais je reste en guerre contre mon corps et
ma relation à la nourriture reste compliquée Je dirais que j'ai
surtout appris à vivre avec mes troubles alimentaires et qu'au bout
de 15 ans j'ai trouvé un équilibre.
Mon estime de moi n’est
toujours pas terrible, même si j’ai appris à le cacher...parce
qu'il le faut, parce que je refuse qu'on me marche à nouveau sur mes
pieds. Je crois que je pourrais être très méchante si c'était le
cas...
Je reste une personne
anxieuse qui évite au maximum les situations angoissantes. Des fois
j'ai l'impression que mes angoisses vont mieux mais non, quand une
situation angoissante se pointe je suis tétanisée. J'ai stresse
pour les vacances, pour le moindre rendez-vous, pour le moindre
changement dans ma vie...et je peux vous dire que souvent c'est
épuisant parce qu'à la fin je suis toujours en train de me battre
contre moi-même.
Je suis toujours
quelqu’un d’ultra-sensible qui culpabilise à la vitesse de la
lumière.
J’ai toujours cette
foutue impression d’être de trop. J’ai toujours cette foutue
impression d’être une personne inintéressante. Ça m'arrive
parfois de me demander ce que l'amoureux me trouve...
Malgré tout j'essaie
de prendre la vie du bon côté parce qu'il faut, parce que je veux
être heureuse, parce que je veux être épanouie. Mais ce passé
est gravé à jamais dans mon corps et dans mes veines. J'ai beau
l'avoir accepter, les restes sont là et mes hantes.
Des psy pour m'aider j'en
ai vu, ils ont surtout aidé mon portefeuille à se vider...
Si je vais mieux
aujourd'hui c'est grâce à ma mère et son amour inconditionnel qui
a toujours été la pour moi, c'est grâce à ma fille qui a rempli
le néant qui me dévorait de l'intérieur, c'est grâce mon amoureux
qui m'aime comme je suis, grâce à mes proches amis à l'écoute
attentive et parce que malgré toutes les merdes que j'ai pu avoir
dans ma vie
j'ai cette furieuse envie de vivre.
Et si vous ne l'avez pas vu, vous pouvez regarder en replay le numéro d'infrarouge consacré au harcèlement scolaire http://www.france2.fr/emissions/infrarouge