L’éducation des enfants est un
vaste sujet qui pèse énormément sur les épaules des mamans. Je dis des mamans
car le plus souvent ce sont elles qui s’occupent le plus de l’éducation des
enfants et la société à un regard très dur sur elles alors qu’elle a un regard
plus doux sur les papas quand ils s’investissent.
Entre nos convictions, les
conseils de notre propre mère qui aimerait qu’on reproduise son éducation et
les méthodes modernes il y a des moments où je me sens plus que perdue surtout
quand ma fille se transforme en petite furie.
D’après ma mère la solution c’est
la force et la fermeté. Oui enfin par expérience c’est aussi la culpabilité et
la peur. Ca je le refuse pour ma fille. J’ai des séquelles de cette éducation.
Je ne blâme pas ma mère, être parent est une chose difficile, on fait au mieux
mais je sais que je ne veux pas ça pour ma fille même s’il m’est arrivé de
donner des fessées (mais ça c’est fini !). Parce que oui j’ai tenté par
moment de désespoir et d’épuisement de suivre les conseils de ma mère à part
que ça n’a pas le moindre effet sur ma fille, voire ça empire la situation.
Si je me sens compétente avec les tout-petits, je
me rends compte que les crises d’oppositions me paraissent à force insurmontables.
Ces derniers temps je me sens dépassée,
j’ai peur de mal faire, je suis lasse des situations de crises,encore épuisée
des travaux de mon appartement et de mon déménagement. J’ai observé les techniques de super nanny à
la télévision mais non ça ne marche pas plus avec ma puce. Elle s’en balance d’être
punie, d’être isolée dans sa chambre…Quand mademoiselle fait une crise c’est
une tornade, elle est capable de retourner certains meubles de sa chambre, de
hurler pendant une heure…c’est plus qu’impressionnant. Je me suis retrouvée
ébahie à voir autant de violence de sa part, me demandant d’où ça sortait parce
que ok si ça m’arrive de crier (mais je me soigne), ici on ne retourne pas les
meubles et on ne lance rien par colère.
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J’ai commencé à lire les livres d’éducation. Certains rigoleront en partant du principe qu’on
n’en a pas besoin pour élever un enfant…dixit ma mère. Je préfère me remettre
en question et chercher des solutions plutôt que de courir chez un pédopsy ou
bien de baisser les bras.
Il y a des bouquins bien fichus
même s’ils ne donnent pas des solutions toujours concrètes au moins on arrive à
savoir ce qui peut se passer dans la caboche de nos enfants. Et des fois ils
nous font prendre conscience de trucs tout bête par exemple on a tendance à
avoir moins de tolérance avec nos enfants. Si un invité renverse un verre d’eau
on va l’excuser, notre enfant on a tendance à le sermonner alors que la situation
est similaire. Bref maintenant je prends quelques secondes de réflexions avant
d’agir…est-ce vraiment grave s’il y a des miettes par terre, si elle ne veut pas
mettre seule ses chaussures ?
Ces derniers temps je prends
beaucoup sur moi. J’étais arrivée à un point de non –retour. Avec une moyenne
de 2 grosses crises par jour et un coucher qui n’en finissait pas, je n’en
pouvais plus et je m’en voulais de ne plus supporter ma fille. Le grand
problème c’est que c’est quasiment tabou de dire qu’on n’y arrive plus avec
cette fichue pression qu’on met aux mères. Même moi avant d’être maman j’avais
un regard plutôt sévère sur les parents qui ne s’en sortaient pas avec leurs
enfants et puis j’ai découvert la difficulté et la réalité de la chose.
Il y a des soirs où j’ai pleuré.
Il y a des jours où je me confiais à ma mère et je me faisais sermonner parce
que je refusais d’appliquer ses méthodes.
Les vacances sont arrivées, la
puce est partie quelques jours chez son père (il parait que tout c’est bien
passé comme toujours…ça j’y crois pas mais bon), j’avais l’utopie que les
choses se tassent à son retour. Mais
non. Toujours des crises d’oppositions et surtout des crises provoquées par les
frustrations. Un jour j’ai eu un flash de lucidité, la plupart des crises sont
dues à de la frustration.
Alors j’ai pris sur moi, j’essaie
d’être calme et posé. Je tente de ne pas crier mais y a des ratés. J’essaie de
me refaire confiance et de trouver ma solution entre mes convictions et mes
lectures.
Depuis une semaine ça va mieux,
notamment le coucher. Ca faisait des mois que le coucher était un enfer. Je
pensais que le problème était le petit lit et que ça passerait avec le grand
lit. Oui mais non. Ca s’est même empiré. Malgré un bon rituel du couche bien
huilé mademoiselle était capable de hurler pendant des heures, elle se réveillait
en pleine nuit en pleurant et finissait dans mon lit.
Et pis un soir j’ai décidé de me
coucher à côté d’elle et de lui faire des papouilles jusqu’à ce qu’elle s’endorme.
On vous dit toujours qu’un enfant doit savoir s’endormir seul. Que lorsqu’il
pleure il faut aller le voir à 5, 10 puis 15 minutes…Elle est bien belle cette
théorie mais je me rends bien compte aujourd’hui que le soir ma puce stressait
de s’endormir toute seule. Depuis que je lui fais des papouilles jusqu’à ce qu’elle
s’endorme le coucher est paisible et surtout elle ne se réveille quasiment plus
la nuit. Quand le coucher était chaotique, ça troublait son sommeil.
Je ne sais pas si ma méthode va
fonctionner longtemps. En attendant on est toutes les deux moins stressées le
soir. La voir s’endormir avec le sourire c’est juste magique. Je pense qu’un
jour je finirais par m’endormir à côté d’elle d’ailleurs.
J’ai trouvé aussi une astuce pour
canaliser les crises, j’attrape ma fille et je le mets sur son lit ou le
canapé. Je la sers fort dans mes bras et la relâche seulement quand elle est
calme. Un jour dans Grey’s anatomy j’ai entendu qu’en serrant une personne en
crise elle finissait par se calmer, il semblerait que ce soit vrai. Et comme ça
mademoiselle ne fait plus sa « tornade ».
Bref tout ce pavé pour vous dire
qu’on a le droit de se sentir dépassée, que ce n’est pas une honte, on est
beaucoup à passer par là même si on ne le dit pas tout haut. L’important est de
se relever. De trouver la solution qui nous convient et qui convient à nos
enfants, car tous les enfants sont différents et ce qui marchent avec un ne
marchent pas avec l’autres.
Je poursuis mes lectures, ça me
fait réfléchir sur l’éducation que j’ai reçue et je sais ce que je ne veux pas
reproduire avec ma puce. Je n’essaie pas d’être la maman parfaite, les mamans
parfaites ça n’existe pas. Je tente de faire au mieux pour que ma maison soit
celle du bonheur rempli de joie et d’amour.
en tout cas, c'est bien que tu reconnaisses que tu n'es pas une maman parfaite et que ta fille n'est pas une enfant parfaite non plus. Pas si évident que ça à admettre. Combien de fois j'ai vu des enfants arrivés à l'école avec des objets incongrus (gants de boxe, masque de plongée etc...) qu'il voulait garder avec eux et que leur maman n'arrivait pas à leur enlever. Il fallait que ça soit la maîtresse à le faire au moins, elles n'avaient pas le mauvais rôle.
RépondreSupprimerC'est vrai que ça n'a rien de facile d'élever un enfant. Mon fils aîné, lui, tapait ses camarades et faisait des crises en se tapant la tête par terre.
On a jamais cédé (mais on était deux). C'était épuisant, je pensais aussi au pédopsy mais mon mari ne voulait pas.
Finalement, vers 5 ans, je l'ai mis au judo sur les conseils d'une amie. J'avais peur car je me disais qu'il n'avait pas besoin de ça pour s'exciter encore plus !
Finalement et même si ce n'était pas du judo (c'était de l'initiation car il n'avait pas encore l'âge pour du vrai judo), ça me l'a calmé, bon, pas du jour au lendemain mais ça lui a fait beaucoup de bien. Ils apprennent le respect, le contrôle, le salut etc...
Je pense qu'il faut que tu trouves ce qui peut la calmer et la canaliser et je vois que déjà, ça porte ses fruits.
Surtout, ne baisse pas les bras même si c'est très dur. Tu verras que ça passera petit à petit.
Bisous.
Oh oui ça finit par être épuisant, c'est dur par moment de rester dans sa ligne de conduite et de ne pas céder. Merci
SupprimerJe me sens moins seule avec ton article... Je me dis que si elles se transforment en furie, c'est l'âge. . Moi aussi, je galère bien comme il faut... L'autre jour, elle pétait tellement les plombs, elle levait la main sur moi... mon mari lui a filé une douche froide, et depuis, elle sait au moins que taper ses parents, c'est banni..
RépondreSupprimerSinon pour continuer à raconter ma vie... La semaine dernière, dans la cour de l'école à 16h40, j'entendais une petite hurler/pleurer. Bon au début, je ne réagis pas... mais au bout de 5 minutes, je me dis que quand même, bien qu'à cette heure-là, les enfants sont avec leurs parents et pas sous ma responsabilité... je vais voir ...
Je vois Saona (ps1 de 3 ans) que j'ai le lundi (je complète le 80% de sa maîtresse) seule sous le préau. Je vais la voir, lui mets son manteau qu'elle tenait à la main, parce que quand même, il faisait froid, et je la prends dans les bras pour la calmer. Je vois la maman arriver en larmes. Elle m'explique que Saona ne voulait pas mettre son manteau et que c'est parti dans tous les sens, la mère a fait semblant de partir, mais non, rien n'y faisait la petite ne voulait ni suivre, ni mettre le manteau.
La maman, en proie à une grosse crise de sanglots me dit qu'elle est nulle, qu'elle n'y arrive pas, et qu'en plus le papa s'est barré et que du coup, c'est peut-être pour ça que sa fille est si horrible avec elle... grosse culpabilité de la maman...
Bref, je la rassure, sincèrement, je lui dis que non que ce n'est pas sa faute,que c'est l'âge, que j'ai le même monstre à la maison, et que moi aussi, je galère et me paye la honte en public parfois...(réaction: "bon bah si même vous, vous en êtes là, alors que vous êtes profs ça me rassure!!!".. moi ça ne me rassure pas^^). Bref, la maman retrouve son calme, son moral, et moi je me réjouis d'avoir fait ma BA.
Là, se pointe l'ATSEM, qui lui dit "Quoi?? encore une crise de Saona??? mais c'est plus possible, il faut que vous la serriez davantage!!!" Je te laisse imaginer la tête de la pauvre maman, qui avait besoin de ça, c'est sûr...
Dommage que sur mon lieu de travail je doive éviter de dire à mon ATSEM:" Excuse-moi Ghislaine, tu peux fermer ta grande gueule pour une fois???"
Je crois qu'il faudra que tu lui dises un jour à ton ATSEM. Courage avec ta puce
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